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Le bibliophile Heurtebise

Le bibliophile Heurtebise

Anciennement librairie Heurtebise, "le bibliophile Heurtebise" propose des informations culturelles en relation avec les métiers du livre, mais aussi des descriptifs de curiosités bibliophiliques. Actualités littéraires, critiques, salons, foires aux livres...


François Pompon, grand maître de l’art animalier !

Publié par HEURTEBISE sur 3 Mars 2022, 11:17am

Catégories : #Infos Heurtebise

Qui est François Pompon ?

François Pompon, né en 1855 en Bourgogne apprend le métier de tailleur de pierre à Dijon, tout en suivant les cours du soir de l’école des Beaux-Arts. Il poursuit sa formation à la « Petite École » (ancienne appellation de l’École nationale des arts décoratifs), où il reçoit l’enseignement du sculpteur animalier Pierre Louis Rouillard (1820-1881).

Il devient un praticien très recherché sur Paris. Des années 1880 jusqu’en 1914, il taille le marbre pour les plus grands sculpteurs de la fin du XIXe siècle : il travaille successivement dans les ateliers d’Antonin Mercié (1845-1916), d’Alexandre Falguière (1831-1900) et d’Auguste Rodin (1840-1917). Il devient le chef d’atelier de ce dernier en 1893, et taille également pour Camille Claudel (1864-1943). Son début de carrière personnelle se développe ainsi à l’ombre d’artistes renommés et demeure modeste.

 

© « Pompon » - Editions Faton (Dijon) 2020. 96 pages. Avec la collaboration de Liliane Colas, spécialiste de Pompon. Très nombreuses photos et renseignements variés.

© « Pompon » - Editions Faton (Dijon) 2020. 96 pages. Avec la collaboration de Liliane Colas, spécialiste de Pompon. Très nombreuses photos et renseignements variés.

Dans le vaste panorama de la sculpture du XXe siècle, l’œuvre de l’artiste, dans sa quête de formes pures et essentielles, traduit elle aussi le changement esthétique, à l’instar de celles de Constant Brancusi (1876-1957), qui affirme : « Ce n’est pas la forme extérieure qui est réelle, mais l’essence des choses. Partant de cette vérité, il est impossible à quiconque d’exprimer quelque chose de réel en imitant la surface des choses. »

Pompon, attentif aux nouvelles recherches plastiques, développe tout au long de sa carrière un intérêt croissant pour l’esthétique japonisante, alors très en vogue dans les milieux artistiques. Il se montre également fasciné par l’art égyptien et les animaux sacrés. Il semble donc bien attiré par ces arts de simplification, allant à l’essence des choses. Ce qui l’intrigue, ce qu’il souhaite pouvoir reproduire est le mouvement, l’attitude de l’animal qui se déplace.

© Le bibliophile Heurtebise. "L'ours blanc", voir ci-dessous.

© Le bibliophile Heurtebise. "L'ours blanc", voir ci-dessous.

© Le bibliophile Heurtebise.

© Le bibliophile Heurtebise.

Pompon fonde en 1927 le Salon des animaliers contemporains. Veuf et sans enfant, il lègue ses œuvres à l’État français en 1929 et décède en 1933, célèbre mais toujours modeste. Le contenu de son atelier parisien est transporté à Dijon en 1948. Le plâtre original de l’Ours blanc est exposé au musée des Beaux-Arts de Valenciennes. D’autres œuvres de l’artiste sont également visibles au musée des Beaux-Arts de Lyon, à La Piscine – musée d’Art et d’Industrie André-Diligent à Roubaix, au musée d’Orsay et dans des collections étrangères (Belgique et États-Unis d’Amérique). À Saulieu, ville natale de l’artiste, le musée François-Pompon expose une tête d’ours en bronze semblable à celle qui ouvrait la porte de son atelier.

Aujourd’hui, l’Ours blanc reste une œuvre populaire et témoigne de la modernité de l’esthétique du sculpteur.

© La Gazette Drouot.

© La Gazette Drouot.

La gazette Drouot - N° 7 du 18 février 2022 - page 87.

Pompon en édition originale ancienne. - La truie - (11cm X 20cm). Estimée entre 80.000 et 90.000 €, Vendue 63200 € !

© Le bibliophile Heurtebise. - Carte postale : © Maxime Thévenet, dit Skima - Pompon reflect - 2019. Dessin au crayon de papier (150 X 100).

© Le bibliophile Heurtebise. - Carte postale : © Maxime Thévenet, dit Skima - Pompon reflect - 2019. Dessin au crayon de papier (150 X 100).

Le plâtre de l’Ours blanc présenté au Salon d’automne de 1922, est la sculpture qui rend Pompon célèbre alors qu’il est déjà âgé de 67 ans.

L'animal est représenté grandeur nature, dans l’attitude de la marche, avançant de ses pattes épaisses. Sous son apparente pesanteur, tout est mouvement ; les muscles vibrent, arrondissant, en plein ou en creux, les flancs de l’animal, dont le profil est simplifié. Nulle trace de pelage, nulle griffe tracée sur la pierre claire et lissée. Par ses masses harmonieuses, épurées, l’ours blanc délivre un sentiment d’éternité.

« J’aime la sculpture sans trou ni ombre », proclame Pompon.

MAXIME THEVENET - Un artiste de talent :

De son nom d’artiste SKIMA est un dijonnais passionné par le dessin, la photographie, et le street art. Au départ attiré par l’ébénisterie, Maxime se passionne pour le dessin réaliste. Il suit alors le cursus « diplôme des métiers d’arts habitat et décoration » au lycée Bonaparte à Autun avant d’entrer l’année suivante à l’Académie des arts appliqués de Quetigny qui lui permet de se spécialiser dans le design de l’espace. Depuis 2012 il se perfectionne dans le réalisme aux crayons de couleur Faber Castell sous l’influence de grands artistes tels que le photographe Lee Jeffries, le dessinateur Jonodry et bien d’autres. Il réalise de nombreux dessins hyperréalistes en s’inspirant de portraits photo ou du monde animal. C’est en Mai 2018 qu’il décide de quitter le milieu de la vente pour se consacrer au dessin. Maxime travaille à grande échelle ce qui lui permet paradoxalement de rentrer dans le détail, le grain d’une peau, l’éclat d’un iris ou le reflet d’un bijou, tout y est confondant de vérité. Philippe et Maxime se rencontrent à Dijon lors de l’inauguration de la boutique de la Manufacture de Longchamp, Maxime y expose quelques-unes de ces œuvres. D’après une statue de l’ours Pompon en porcelaine entièrement revêtue de platine, Maxime créera un dessin d’un contraste et d’un réalisme absolu. Ce dessin orne aujourd’hui les assiettes de la Manufacture de Longchamp exposées au musée des beaux-arts de Dijon.

© Le bibliophile Heurtebise.

© Le bibliophile Heurtebise.

Quelle est la cote des sculptures de François Pompon sur le marché de l'art européen ?

La thématique des Ours a la cote ! Un ours blanc a été adjugé 32.000 euros, modèle en bronze de 29,5 x 25 x 16 cm, un autre de 1922 de dimensions similaires a été vendu 44.000 euros. Un record est à enregistrer pour "Tigresse jouant ou donnant un coup de patte" . Il s'agit d'un modèle en bronze mesurant 26 x 61 x 13 cm, estimé 90.000 à 110.000 euros et adjugé 505.000 euros !

Certains modèles demeurent encore accessibles comme cette "Poule Cayenne", adjugée 4.500 euros ou encore cette "Tourterelle" vendue 3.200 euros.

Mais il faut considérer que les fourchettes estimatives pour cette artistes oscillent plus à plusieurs dizaines de milliers d'euros, Comme le Cygne de 1919 adjugé 48.000 euros, modèle assez rare sur le marché.

 

- Petite visite au musée de Saulieu -

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