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Le bibliophile Heurtebise

Le bibliophile Heurtebise

Anciennement librairie Heurtebise, "le bibliophile Heurtebise" propose des informations culturelles en relation avec les métiers du livre, mais aussi des descriptifs de curiosités bibliophiliques. Actualités littéraires, critiques, salons, foires aux livres...


Une exposition et un nouveau roman de Louis Ferdinand Céline, « Guerre » !

Publié par HEURTEBISE sur 19 Mai 2022, 09:15am

Catégories : #Expositions et Sorties

Le mois de juillet 2021 a été marqué par l’annonce très médiatisée de la découverte des manuscrits perdus de Louis Ferdinand Céline. Ceux-ci avaient été dérobés dans l’appartement parisien à la Libération, alors que l’auteur avait préféré fuir la capitale anticipant des poursuites pour ses écrits pamphlétaires et ses déclarations à scandale...

J’avais évoqué la découverte de ces textes dans un article sur ce blog daté du 22 novembre 2021, qui est disponible et que vous pouvez toujours lire.

Aujourd’hui la galerie Gallimard consacre une exposition aux «Manuscrits retrouvés» de Louis-Ferdinand Céline, à l’occasion de la parution de ce nouvel opus : Guerre.

© Le Figaro - N° 24162 - 28 avril 2022 -

© Le Figaro - N° 24162 - 28 avril 2022 -

Une exposition et un nouveau roman de Louis Ferdinand Céline, « Guerre » !

Du 6 mai au 16 juillet inclus, la galerie Gallimard, au 30-32 rue de l’Université à Paris - VIIème, consacre cette émouvante exposition sur les nouveaux textes de Céline, sous le commissariat d’Alban Cerisier, à l’occasion de la parution de Guerre .

Manuscrits, œuvres graphiques, éditions originales, lettres, dessins, cartes postales, photographies, moulages (main de Céline et masque mortuaire) sont exposés…

Le manuscrit de ce même roman sera d’ailleurs mis en valeur, avec dix feuillets autographes, aux côtés d’autres inédits, à savoir ceux de Londres, qui constitue la suite de Guerre, des extraits de la version longue de Casse-pipe (440 feuillets répartis en 26 séquences), et du récit médiévo-nordique La Volonté du roi Krogold, (accompagné du tapuscrit de La Légende du roi René), lequel sera présenté au public avec ses fameuses pinces à linge.

© Le bibliophile Heurtebise.

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Des documents plus intimes (lettres, cartes postales, tirages d’époque, portrait…), issus des archives de l’écrivain, apporteront un éclairage sur les sources biographiques de l’œuvre littéraire, en particulier sur les liens entre Louis Destouches et ses parents, sur sa formation militaire à Rambouillet et sur sa convalescence de blessé de guerre à Hazebrouck et au Val-de-Grâce.

On découvrira la belle dédicace qu’offrit Roger Nimier à Céline pour la sortie de son premier roman Les Epées ; les médailles militaires de Louis Destouches (1914 et 1915)  collection privée de François Gibault (*) ; la fiche de renseignements de Céline, notice datant de la parution du Voyage ; et des pages savoureuses du Livre d’or de l’exposition où d’anonymes « céliniens » ont rendu un hommage appuyé à l’auteur de Mort à crédit !

© Le bibliophile Heurtebise.

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Le roman Guerre est paru le 5 mai dernier dans la classique collection Blanche de chez Gallimard, dans une édition établie par l'historien Pascal Fouché et avec un avant-propos de l'avocat François Gibault, exécuteur testamentaire de l'écrivain et spécialiste de son œuvre. Gallimard évoque dans sa présentation de l'ouvrage «une liasse de deux cent cinquante feuillets révélant un roman dont l'action se situe dans les Flandres durant la Grande Guerre» et un «manuscrit de premier jet, écrit quelque deux ans après la parution de Voyage au bout de la nuit», soit en 1934. «Céline, entre récit autobiographique et œuvre d'imagination, y lève le voile sur l'expérience centrale de son existence : le traumatisme physique et moral du front», ajoute l'éditeur.

A découvrir !

Un catalogue de l’exposition est encore disponible. Hâtez-vous de l’obtenir... il sera bientôt épuisé, et deviendra une « pièce de collection » pour les céliniens avisés !

(Voir les photos ci-dessous).

 

© Le bibliophile Heurtebise.

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(*) F. Gibault : Il est l'un des grands spécialistes de Céline, dont il a écrit une biographie en trois tomes. (Publication du Mercure de France. - 1) Le temps des espérances. 2) Délires et persécutions. 3) Cavalier de l’Apocalypse.)

En tant qu'exécuteur testamentaire de Céline, il a édité une partie de sa correspondance. Il est proche de sa veuve, Lucette Destouches (décédée en novembre 2019 à l’âge de 107 ans !), à qui il a présenté des personnalités comme Charles Aznavour, Florian Zeller ou Carla Bruni. En octobre 1976, il cofonde la Société d'études céliniennes, qu'il préside depuis 1987. Il a également été président de la Fondation Jean-Dubuffet.

« Il n’est pas facile d’esquisser le portrait de François Gibault. Il a beau avoir écrit ses mémoires (Libera me, éd. Gallimard) sur plus de 420 pages, il ne livre rien de lui-même : il est tout et son contraire. Cet homme cultivé était un cancre à l’école, collé plus tard à Sciences-Po avant de se tourner sans enthousiasme vers des études de droit ; ce grand bourgeois n’a pas détesté s’encanailler ; cet avocat célèbre a été le défenseur de l’OAS et de Kadhafi ; ce collectionneur au goût affûté hante aussi les brocantes. Il lâche tout de même une confidence : « J’habite cette maison depuis 89 ans, je suis né ici et c’est là que je travaille. » L’endroit ne manque pas d’allure, une rue calme et chic du VIIe arrondissement parisien, un appartement avec une belle hauteur sous plafond, un parquet Versailles… On s’attendrait à découvrir sur les murs des portraits de Rigaud ou de Largillière. On reste abasourdi : on est entouré d’une quinzaine de toiles, gouaches et dessins de Dubuffet, de ses débuts aux années 1980. On apprendra que François Gibault est le président de la fondation de ce peintre épris de sauvagerie, dont il fut l’ami jusqu’à son dernier jour. Il l’a connu par la femme de Louis-Ferdinand Céline, dont il est l’exécuteur testamentaire et à qui il a consacré une biographie en trois volumes. Dubuffet, Céline : décidément, Gibault aime les personnalités sulfureuses. Il se lève pour prendre sur une petite table le moulage en bronze d’une main aux doigts longs et effilés ; « Céline avait une main de femme », murmure-t-il. Il avait fait la connaissance de Lucette Almansor, l’épouse de l’écrivain, en 1962. Entre eux, l’entente fut immédiate, intime, durable. Pour la décrire, il a une jolie formule :

« C’est un chêne et un roseau, fidèle en toutes circonstances et généreuse à la folie. » Ensemble, ils vont travailler sur les archives laissées par Céline dans la maison que le couple habitait à Meudon, où, tous les week-ends, ils se retrouvaient pour classer les documents, les manuscrits, les lettres. Quinze ans plus tard, François Gibault rédigera la première biographie de l’écrivain et, après la mort de Lucette, à 107 ans en 2019, il deviendra le gardien du temple. »

© La Gazette Drouot- Publié le 09 décembre 2021, par Véronique Prat.

 

- Entretien avec Lucette Destouches - (INA).

Ils les ont brûlés, trois manuscrits presque, les justiciers épurateurs !

Céline, Maudits soupirs pour une autre fois.

© Marie Vidon - 1983. - Portait de Céline -

© Marie Vidon - 1983. - Portait de Céline -

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